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Redécouvrons le passé:
1922 /Pie XI proclame Notre Dame de l'Assomption patronne principale de France

Notre Histoire avec Marie

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1922

Pie XI proclame Notre Dame de l'Assomption patronne principale de France

Pie XI proclame Notre Dame de l'Assomption patronne principale de France
Tous les royaumes de la terre, et d’abord tous les royaumes chrétiens, qu’ils le sachent ou l’ignorent, quelles que soient les formes de leurs États, sont confiés à la garde de la Mère de Dieu, dont le Fils, Jésus-Christ, est le Roi, puisqu’il est le Roi de l’Univers. Il suffit de penser pour s’en convaincre au Mexique de Notre Dame de Guadalupe, à la Pologne de Notre Dame de Czestochowa, au Portugal de Notre Dame de Fatima. De l’Afrique à la Chine, de l’Argentine à la Russie, tous les pays, tous les continents de la terre sont l’apanage de la Reine des Cieux. « Royaume de France, Royaume de Marie » (Regnum Galliae, Regnum Mariae). En ces quelques mots, tout est dit. La France, fille aînée de l’Église, est l’un des pays, sinon le pays, privilégiés par Notre Dame. En 1922, le pape Pie XI proclame d’ailleurs Notre Dame de l’Assomption patronne principale de la France.
Dominique Ponnau Historien de l'art, conservateur général honoraire du patrimoine
Dominique PonnauHistorien de l'art, conservateur général honoraire du patrimoine
Le Liban se confie à la Vierge Marie. Certains lieux du monde ont de cet apanage une idée claire et s’en réclament. Ainsi, en 2010, le Liban a fait récemment du 25 mars, solennité de l’Annonciation, un jour de Fête Nationale, où se rencontrent toutes les composantes de son peuple, chrétiennes et musulmanes, dans l’amour que porte à la Vierge-Mère le pays tout entier. C’est à la Reine de la Paix que cette terre, déchirée par tant de rivalités et de haines, a eu l’audace unanime de se confier. Comme si la « Porte du Ciel », l’un des titres que lui donnent ses litanies, était celle par où peuvent entrer dans le Sanctuaire divin, pour y contempler la beauté du Seigneur des mondes et communier en lui, tant de fils que tout oppose, parfois jusqu’au sang, y compris leurs conceptions si différentes de l’Adoration. Par le seuil du sanctuaire de l’Adoration, dont Marie est la porte grande ouverte, passent, pour tous les Libanais, l’Espérance, la Grâce de la Paix de Dieu.

Une France immortelle ?
Non, la France n’est pas le seul Royaume de Notre Dame. Cependant, la France est le pays qui, plus qu’aucun autre, a pris envers Notre Dame un engagement solennel de fidélité, qui durera aussi longtemps que durera ce pays, c’est-à-dire, je l’espère bien, autant que durera le monde. Écrivant cela, je n’oublie pas les mots prophétiques de Paul Valéry peu après la Première Guerre mondiale : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » La France mourra-t-elle avant que ne meure le monde ? J’entends, la France de notre amour, la « France, Mère des arts, des armes et des lois », de l’harmonie des paysages naturels et spirituels, de l’équilibre entre la modestie et la grandeur, qui enfanta le dicton allemand : « Heureux comme Dieu en France », ou le dicton polonais : « Le ciel est trop haut et la France est trop loin ». Qui peut affirmer que cette France-là durera aussi longtemps que le monde ? Qui peut même affirmer qu’elle ne relève pas déjà de temps révolus ? Je me refuse à le croire. Je m’y refuse de toute la force de mon amour pour « notre mère la France », comme le disaient naguère encore les Libanais (trop souvent abandonnés par cette mère comme les autres chrétiens du Proche-Orient), car elle a pour toujours la gravité de Notre Dame du Puy et l’ineffable douceur de Notre Dame de Chartres. Gravité de la Mère des douleurs. Douceur de la Mère de compassion et de tendresse.


Nul pays ne fut l’objet d’une consécration à Notre Dame aussi absolue et solennelle

La consécration solennelle de la France à la Vierge Marie.
Si parfois, à nos yeux recrus de larmes, peut paraître révolu le temps de la France, que s’éclaire et se purifie notre regard ! Qu’il voie, au-delà des apparences, que ne peut-être révolu le temps de Notre Dame, le temps de Notre Dame de France ! À travers les pires vicissitudes, ne peut être révolu l’engagement de la France envers la Mère de Dieu, aussi ancien qu’elle, car son amour pour cette Mère lui fut toujours consubstantiel, mais engagement solennellement pris « à perpétuité » le 10 février 1638 par le Roi Louis XIII (voir texte dans la partie « Compléments »). Nul pays, je crois, ne fut l’objet d’une consécration à Notre Dame aussi absolue et solennelle, s’étendant à tout son avenir. Cette consécration, à la réalisation de laquelle prit grande part le successeur de Louis XIII, le Dauphin espéré, Louis-Dieudonné qui devint Louis XIV, s’étendit à la France toute entière, qui, au jour prévu pour en faire mémoire, le 15 août, solennité de l’Assomption, organisa, d’abord dans chaque église, puis dans les rues des villes et villages, la fameuse procession, dont la tradition a été si heureusement reprise à Paris par le Cardinal Lustiger et son successeur le Cardinal Vingt-Trois.

Notre Dame de France en difficulté.
Cette consécration pourtant ne suivit pas toujours un cours paisible. La Révolution la rejeta, installant au lieu et place de Notre-Dame, dans le chœur de la cathédrale de Paris désaffectée, une actrice affublée du titre de « Déesse Raison », qui reçut les hommages des nouveaux princes, ennemis de la « superstition ». Quand vint le Concordat, la cathédrale est rendue au culte catholique et celui-ci n’y fut plus aboli. Cependant, Napoléon, né un 15 août, s’inventa un saint patron, d’existence et de nom approximatifs, qui fut opportunément célébré ce jour-là, si bien que, sous son règne, on ne sut plus exactement si, lors de la commémoration du vœu de Louis XIII, on honorait l’Assomption de Notre Dame ou l’anniversaire et la fête de l’Empereur… Quant à la République, tant que dura le Concordat, elle célébra l’Assomption de la Vierge le 15 août, et, quand intervint la fameuse loi de 1905, d’inspiration hostile au catholicisme, mais qui, à l’instar des autres religions, le respecta, elle s’abstint de célébrer cette Solennité mais ne la remit pas en cause.

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Notre Dame de l’Assomption, patronne principale de la France
. En 1922, première année de son pontificat, le pape Pie XI proclame Notre Dame de l’Assomption patronne principale de la France. Dans sa lettre apostolique « Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam », il affirme : « …Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité… » (voir texte complet dans la partie « Compléments »).
 

Notre Dame de la paix.
Un signe éclatant de la persistance, dans l’esprit public (et, fût-ce officieusement, dans celui des Autorités de la Nation), du lien d’amour indissoluble entre la France et la Vierge Marie, fut donné à la fin août 1944, lors de la Libération, quand le Général De Gaulle signifia avec grandeur et émotion (au battement sublime du gros bourdon) que la Reine de France, de la France républicaine, demeurait Notre-Dame en sa demeure de Paris, dont le Magnificat ébranlait d’allégresse les voûtes multiséculaires. Moments inoubliables pour la France et pour Paris, que ne font nullement pâlir, mais au contraire resplendir, des actes comme le Serment de Koufra, prêté en pleine guerre, le 2 mars 1941, par le Général Leclerc et ses hommes, de ne pas cesser le combat avant que les couleurs de la France ne flottent de nouveau sur la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Citons aussi le choix de la cathédrale Notre-Dame de Reims par le Général De Gaulle et le Chancelier Adenauer pour y faire célébrer en leur présence le 8 juillet 1962, une messe solennelle de réconciliation entre l’Allemagne et la France et d’invocation à la Paix. Acte que commémorèrent en 2012, en ce même lieu, mais cette fois sans la messe, Madame Merkel et Monsieur Hollande.


Des protestations récentes.
Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de Strasbourg, Notre-Dame de Reims, quels symboles ! La cathédrale du vœu, la cathédrale des luttes fratricides transcendées, la cathédrale du sacre… Toutes les trois, comme des milliers d’églises de France, placées sous les auspices de la Vierge Marie ! Qui oserait y redire ? Quelques-uns, de nos jours, s’y risquent pourtant, peut-être tant est épaisse et vaste leur ignorance. Ils vinrent troubler récemment la liturgie dominicale à Notre-Dame de Paris, ou s’allongèrent sur son parvis, quand le maire de notre capitale, Monsieur Delanoë, inaugura le nouveau nom de celui-ci : « Parvis de Notre-Dame, Place Jean-Paul II ». La plus virulente des protestataires, une adjointe au maire, indiqua outrée la cause principale de son indignation : on avait osé « associer le nom de Jean-Paul II à celui de Notre Dame ! » Elle ignorait sans doute que la devise de ce saint Pape, si épris de la France, était « Totus Tuus », « Je suis tout entier à toi », devise empruntée à saint Louis-Marie Grignon de Montfort, l’un des plus grands saints français, théologien par excellence de Notre Dame, qui fut le saint de prédilection de Jean-Paul II. « Totus tuus », « Je suis tout entier à toi, Notre Dame » !

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La sainte humilité de la France.
La sainteté française est fraternelle à toutes les saintetés, d’où qu’elles viennent, en quelque lieu de la terre, en quelque période du temps où elles se soient épanouies. Il serait très difficile, peut-être impossible, de la qualifier. Pourtant, il me semble qu’elle a un visage qui lui est propre, le visage de l’humilité. On ne saurait imaginer un saint ou une sainte de France qui ne soit humble, au sens du Magnificat de Marie : « Il renverse les puissants de leurs trônes ; Il élève les humbles. » Oh, bien sûr, les saints et les saintes de France ont leur grandeur, leur noblesse ; ils ont leur fierté ! Il n’y a pas plus nobles, ni plus fières que sainte Jeanne d’Arc, que sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, que sainte Élisabeth de la Trinité, qui, pour le Seigneur, voulait être une « louange de gloire ». Toutes les trois eurent d’ailleurs à purifier, chacune à sa manière, leur tempérament fougueux. Je les aime toutes les trois ardemment, avec une préférence pour Jeanne peut-être, brûlée à 19 ans à l’issue d’un procès parmi les plus iniques de l’histoire avec celui de Jésus, mené en présence de l’occupant par des autorités ecclésiastiques de sa propre nation, décidées d’avance à la condamner plutôt qu’à la juger (voir article sur le procès de Jeanne d’Arc). Oui, Jeanne, patronne secondaire de la France, est la fierté même, la hardiesse, le courage, à un degré insurpassé, et peut-être inégalé. Mais elle est aussi une jeune fille, presque une enfant, très pure, et pas seulement sur le registre des examens indiscrets qu’elle dut subir à Poitiers puis à Rouen, elle est pure comme une fontaine de cristal. Elle prie sans cesse, elle prie ses Voix, bien sûr, saint Michel, sainte Catherine, sainte Marguerite, mais la sainte Vierge plus que tout autre. Enfant, elle disait très souvent son chapelet ; en prison, elle récite l’Ave Maria. Elle aime la sainte Vierge. Elle l’aime pour elle-même, mais plus encore parce qu’elle est la Mère de Jésus, son grand amour. L’ignorante a une théologie très saine, très sûre, la théologie d’une âme droite. C’est elle qu’il faut lire sur son oriflamme où elle a fait peindre, entre deux anges, de part et d’autre d’une épée : « Jhesus, Maria ». Mais Jeanne, la fière fille de France, est l’humilité même. « Êtes-vous en état de grâce ? » « Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre. Si j’y suis, Dieu veuille m’y garder. »

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Les manifestations de la Vierge.
En France, il y a Jeanne ; mais il y a Thérèse, sa grande amie ; il y a Catherine Labouré, qu’un ange conduit de nuit dans la chapelle de la rue du Bac où Marie l’attend ; il y a Bernadette, à qui, si courtoisement, la Vierge s’adresse et lui révèle le mystère de son « Immaculée Conception »… Il y a aussi les enfants de Pontmain, petits villageois pauvres de Mayenne, qui, seuls dans la nuit enneigée sous la menace de l’envahisseur, voient la Vierge sans autres paroles que celles s’écrivant en lettres d’or sous ses pieds ; il y a l’impressionnante apparition, toujours à des enfants, de « celle qui pleure » à la Salette sur les terribles malheurs présents et futurs de la France et du monde si l’on ne se convertit pas. Il y a encore la tendre présence de Marie à l’île Bouchard, en faveur des familles de France… Il y a, il y a…. Je ne crois ni exagérer, ni pécher par orgueil nationaliste en disant que nul pays n’a été au même degré que la France favorisé des marques d’amour de Notre Dame qui choisit des enfants pour en témoigner. Elle trouve en eux ses humbles messagers pour, leur dit-elle, « le faire passer à mon peuple ». Mais qu’en fait donc aujourd’hui son peuple ?


Notre Dame à tous.
Partout en France, quand la Vierge se manifeste, joyeuse ou douloureuse, c’est dans la beauté sereine et si harmonieuse de nos contrées. Et presque toujours à des enfants. Non que nous manquions de grandes et belles villes, ni de géants de la sainteté. À leurs manières si différentes, saint Louis Grignon de Montfort et saint Bernard sont des géants. Saint Bernard, dans son amour de Marie, atteint les plus hauts sommets de la beauté, saint Louis-Marie ceux de la tendresse. Mais il existe, même chez ces géants, une humble clarté mariale dont ils resplendissent. Quand ils évoquent leur Dame, tels des chevaliers courtois, ils redeviennent des enfants devant leur Mère. Et cette grâce de l’enfance habite les plus sublimes chefs d’œuvre enfantés par le génie français, se mettant de tout cœur au service de leur Dame, de Notre Dame. Notre-Dame d’Amiens, Notre-Dame de Bourges, Notre-Dame de Chartres, Notre-Dame de Cléry, Notre-Dame de Paris, Notre-Dame du Puy, Notre-Dame de Reims, Notre-Dame de Sens, Notre-Dame de Strasbourg, chacune de ces « Notre-Dame » est la Dame de chacun de nous.


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Nos artistes, nos poètes, l’ont tous compris (ce sont, avec les saints et les enfants, ses plus chers enfants). Villon, Corneille, Bloy, Péguy… Tant et tant d’autres…
Écoutons l’un d’eux, Bernanos :  « Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d’enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et sur notre malheur. Oui, mon petit, pour la bien prier, il faut sentir ce regard qui n’est pas tout-à-fait celui de l’indulgence - car l’indulgence ne va pas sans quelque expérience amère - mais de la tendre compassion, de la surprise douloureuse, d’on ne sait quel sentiment encore, inconcevable, inexprimable, qui la fait plus jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue, et bien que Mère par la grâce, Mère des grâces, la cadette du genre humain. »  

« La cadette du genre humain »,
voilà ce qu’est Notre Dame de France.  
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que Dominique Ponnau a faites le samedi 8 avril 2017.

Engagement

Je compose une invocation
pour rendre hommage à ma Mère bien-aimée.

Je m'engage

Formation

Comment imaginer le Paradis, la résurrection de la chair et la vie éternelle ?
Découvrez la réponse du Père Jean-Robert Armogathe.

Je me forme

Prière

Je récite la prière
de Léon Bloy à la Sainte Vierge.

Je prie