Une statue de l’Enfant Jésus à Prague. Remontons le temps et arrêtons-nous à Prague, dans l’actuelle République tchèque, il y a bientôt 400 ans. La guerre de Trente Ans ravage tout sur son passage. Partout, on entend des cris de détresse… Une terrible famine s’abat sur la population, entraînant d’inévitables épidémies. Au milieu du chaos, un merveilleux cadeau va bouleverser la vie d’une communauté religieuse. En effet, ayant appris la détresse des Pères carmes, récemment installés dans cette ville, la princesse Polyxène de Lobkowitz leur offre en 1628 une statue de l’Enfant Jésus en cire, d’une hauteur de 48 cm. Celle-ci ajoute : « Vénérez bien l’Enfant Jésus et rien désormais ne vous manquera. » La signification de ce cadeau est évidente : pour vivre en paix, même si l’orage gronde, il faut placer Jésus au cœur de sa vie, il faut tout remettre entre ses mains.
Un ami de Jésus. C’est la joie de cette présence que va expérimenter le Père Cyrille de la Mère de Dieu (mort en 1675), religieux de cette communauté. À travers de nombreuses péripéties, les affres de l’exil et la destruction partielle de la statue due à la profanation (réparée ensuite par un pèlerin), il va se laisser peu à peu modeler par Celui qu’il aime tant et se mettre à son école, dans une confiance totale. Cette intimité sera croissante, jusqu’à entendre la voix de son Bien-Aimé : « Plus vous m’honorerez, plus je vous favoriserai. » Cette phrase désormais célèbre et associée à la dévotion à l’Enfant Jésus de Prague est une invitation à l’amitié spirituelle. Il s’agit d’aimer Jésus de plus en plus afin qu’il opère des merveilles dans la vie de ses amis. Le rayonnement de la statue miraculeuse ira grandissant, jusqu’à gagner le monde entier, surtout à partir du XIXe siècle.
La naissance d’un pèlerinage. En 2009, quand l’abbé Pierre Kokot est nommé curé d’une paroisse rurale du diocèse de Liège, en Belgique, rien ne laisse entrevoir que celle-ci deviendra un sanctuaire diocésain reconnu par l’évêque du lieu. La situation religieuse de Horion-Hozémont est semblable à celle de tant de villages. En 2011, le nouveau curé installe une statue de l’Enfant Jésus de Prague dans l’église dédiée au Saint-Sauveur. Le projet semble simple, mais riche d’implications spirituelles. Il s’agit, à la suite de Jésus-Enfant, d’entrer dans le mystère de la vie cachée de la Sainte Famille à Nazareth et de vivre le quotidien dans l’abandon à la Providence. L’invitation de se réunir une fois par mois, le troisième dimanche à 15h, est lancée ! Qui répondra à cet appel ? Au mois d’août 2011 a donc lieu le premier « pèlerinage » qui réunit quelques dizaines de fidèles. Depuis lors, il a lieu chaque mois, attirant de nombreux pèlerins.
C’est l’Enfant Jésus qui a choisi ce lieu. La venue des premiers pèlerins est accueillie avec joie. Rapidement, force est de constater que rien n’arrive par hasard et que le Ciel va lui-même accorder de nombreuses grâces qui favoriseront l’essor du pèlerinage. Comment ne pas citer, parmi d’autres, l’exemple de ce jeune foyer en plein désarroi et qui obtiendra la guérison de leur fillette souffrant d’une méningite ? Comment oublier ces couples venus demander la grâce d’accueillir la vie ? Ces parents implorant la délivrance de la drogue pour leur grand adolescent ? Ces couples en voie de séparation qui se sont réconciliés ? Ces étudiants qui ont trouvé la force et la concentration à la veille des examens ?… Certaines de ces grâces sont désormais gravées dans le marbre, comme en témoignent les ex-voto qui couvrent le mur à proximité de l’autel du Petit Roi.
En prière pour la protection des familles et de la vie naissante. Afin d’accueillir les pèlerins, attirés par le bouche-à-oreille, et les premiers pèlerinages en car, il devient urgent d’aménager une chapelle particulière pour accueillir la statue de l’Enfant Jésus. Le Nonce apostolique en Belgique, Mgr Giacinto Berlocco, procédera à la bénédiction du lieu le 18 novembre 2012, tout en donnant un élan décisif au futur sanctuaire. En effet, en ce jour mémorable, il confie aux pèlerins la mission de prier pour la protection des familles et de la vie naissante. Cette intention deviendra le cœur d’une chaîne de prière qui regroupe désormais des milliers de pèlerins, réunis dans une Confrérie érigée canoniquement par l’évêque de Liège.
Reconnaissance épiscopale et accueil d’une communauté de religieuses. Le rayonnement de l’Enfant Jésus poursuit sa route. Encouragé par Mgr Delville, évêque de Liège, l’église devient sanctuaire diocésain et peut dès lors proposer largement sa spécificité. Parmi les pèlerins, certains sont éloignés de la pratique religieuse habituelle. Il s’agit dès lors d’accueillir, d’écouter, parfois de consoler, toujours d’encourager. Afin de soutenir l’abbé Pierre Kokot dans l’accueil des pèlerins et la gestion des pèlerinages, trois religieuses vietnamiennes de la Congrégation des Amantes de la Croix se sont installées le 14 septembre 2018 dans un nouveau couvent situé en face de la porte principale du sanctuaire. Grâce à la générosité des pèlerins, ce bâtiment abrite également un centre d’accueil pour les pèlerins et pour la diffusion de la dévotion à l’Enfant Jésus de Prague. Les religieuses accueillent, écoutent et prient avec tous ceux qui viennent déposer le fardeau parfois trop lourd que la vie place sur leurs épaules.
Le « miracle » du sanctuaire. En cette année 2021, le sanctuaire fête le dixième anniversaire du premier pèlerinage. De toute cette aventure, le plus grand miracle est incontestablement la présence de nombreux pèlerins, qui viennent parfois de très loin, pour honorer l’Enfant Jésus de Prague. Rien n’a été planifié… et pourtant tout s’est accompli au fil des années, visiblement selon la volonté de Dieu. Cette aventure se poursuit dans le cœur des pèlerins qui accueille le message du Petit Roi : vivre le quotidien, comme la Sainte Famille de Nazareth, dans la joie, la confiance et la paix.
La Vierge Marie conduit les pèlerins vers son Fils. Lors de chaque pèlerinage, le sanctuaire propose aux pèlerins, la méditation de la « Petite Couronne ». Il s’agit d’un chapelet en l’honneur de l’enfance de Jésus, dont la promotrice est la Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, Carmélite de Beaune au début du XVIIe siècle. Sur chacun des douze grains, on énonce un mystère de l’Enfance de Jésus, suivi d’un « Je vous salue Marie ». Ainsi, au fil des événements de la « Vie cachée » de Jésus, la Vierge Marie aide le pèlerin à garder, comme elle, tous ces événements dans son cœur, à les méditer et à en vivre. C’est donc elle qui conduit vers son Fils, le Roi du monde, vénéré sous les traits d’un petit enfant.
Un anniversaire à ne pas manquer. Cette année est particulière puisque nous fêtons le dixième anniversaire du sanctuaire. Alors que, en Belgique, beaucoup d’églises et de couvents doivent fermer leurs portes fautes de fidèles et de vocations, ce sanctuaire est un « petit miracle ».Concrètement, nous fêterons cet anniversaire du 13 au 15 août 2021, en présence (notamment le dimanche) de Dom Bernard Lorent, révérend Père Abbé de l’abbaye de Maredsous. Nous aurons également des activités tout au long de l’année, dont la venue de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le 19 décembre 2021, à l’occasion de la neuvaine de Noël.
Un ami de Jésus. C’est la joie de cette présence que va expérimenter le Père Cyrille de la Mère de Dieu (mort en 1675), religieux de cette communauté. À travers de nombreuses péripéties, les affres de l’exil et la destruction partielle de la statue due à la profanation (réparée ensuite par un pèlerin), il va se laisser peu à peu modeler par Celui qu’il aime tant et se mettre à son école, dans une confiance totale. Cette intimité sera croissante, jusqu’à entendre la voix de son Bien-Aimé : « Plus vous m’honorerez, plus je vous favoriserai. » Cette phrase désormais célèbre et associée à la dévotion à l’Enfant Jésus de Prague est une invitation à l’amitié spirituelle. Il s’agit d’aimer Jésus de plus en plus afin qu’il opère des merveilles dans la vie de ses amis. Le rayonnement de la statue miraculeuse ira grandissant, jusqu’à gagner le monde entier, surtout à partir du XIXe siècle.
La naissance d’un pèlerinage. En 2009, quand l’abbé Pierre Kokot est nommé curé d’une paroisse rurale du diocèse de Liège, en Belgique, rien ne laisse entrevoir que celle-ci deviendra un sanctuaire diocésain reconnu par l’évêque du lieu. La situation religieuse de Horion-Hozémont est semblable à celle de tant de villages. En 2011, le nouveau curé installe une statue de l’Enfant Jésus de Prague dans l’église dédiée au Saint-Sauveur. Le projet semble simple, mais riche d’implications spirituelles. Il s’agit, à la suite de Jésus-Enfant, d’entrer dans le mystère de la vie cachée de la Sainte Famille à Nazareth et de vivre le quotidien dans l’abandon à la Providence. L’invitation de se réunir une fois par mois, le troisième dimanche à 15h, est lancée ! Qui répondra à cet appel ? Au mois d’août 2011 a donc lieu le premier « pèlerinage » qui réunit quelques dizaines de fidèles. Depuis lors, il a lieu chaque mois, attirant de nombreux pèlerins.
C’est l’Enfant Jésus qui a choisi ce lieu. La venue des premiers pèlerins est accueillie avec joie. Rapidement, force est de constater que rien n’arrive par hasard et que le Ciel va lui-même accorder de nombreuses grâces qui favoriseront l’essor du pèlerinage. Comment ne pas citer, parmi d’autres, l’exemple de ce jeune foyer en plein désarroi et qui obtiendra la guérison de leur fillette souffrant d’une méningite ? Comment oublier ces couples venus demander la grâce d’accueillir la vie ? Ces parents implorant la délivrance de la drogue pour leur grand adolescent ? Ces couples en voie de séparation qui se sont réconciliés ? Ces étudiants qui ont trouvé la force et la concentration à la veille des examens ?… Certaines de ces grâces sont désormais gravées dans le marbre, comme en témoignent les ex-voto qui couvrent le mur à proximité de l’autel du Petit Roi.
En prière pour la protection des familles et de la vie naissante. Afin d’accueillir les pèlerins, attirés par le bouche-à-oreille, et les premiers pèlerinages en car, il devient urgent d’aménager une chapelle particulière pour accueillir la statue de l’Enfant Jésus. Le Nonce apostolique en Belgique, Mgr Giacinto Berlocco, procédera à la bénédiction du lieu le 18 novembre 2012, tout en donnant un élan décisif au futur sanctuaire. En effet, en ce jour mémorable, il confie aux pèlerins la mission de prier pour la protection des familles et de la vie naissante. Cette intention deviendra le cœur d’une chaîne de prière qui regroupe désormais des milliers de pèlerins, réunis dans une Confrérie érigée canoniquement par l’évêque de Liège.
Reconnaissance épiscopale et accueil d’une communauté de religieuses. Le rayonnement de l’Enfant Jésus poursuit sa route. Encouragé par Mgr Delville, évêque de Liège, l’église devient sanctuaire diocésain et peut dès lors proposer largement sa spécificité. Parmi les pèlerins, certains sont éloignés de la pratique religieuse habituelle. Il s’agit dès lors d’accueillir, d’écouter, parfois de consoler, toujours d’encourager. Afin de soutenir l’abbé Pierre Kokot dans l’accueil des pèlerins et la gestion des pèlerinages, trois religieuses vietnamiennes de la Congrégation des Amantes de la Croix se sont installées le 14 septembre 2018 dans un nouveau couvent situé en face de la porte principale du sanctuaire. Grâce à la générosité des pèlerins, ce bâtiment abrite également un centre d’accueil pour les pèlerins et pour la diffusion de la dévotion à l’Enfant Jésus de Prague. Les religieuses accueillent, écoutent et prient avec tous ceux qui viennent déposer le fardeau parfois trop lourd que la vie place sur leurs épaules.
Le « miracle » du sanctuaire. En cette année 2021, le sanctuaire fête le dixième anniversaire du premier pèlerinage. De toute cette aventure, le plus grand miracle est incontestablement la présence de nombreux pèlerins, qui viennent parfois de très loin, pour honorer l’Enfant Jésus de Prague. Rien n’a été planifié… et pourtant tout s’est accompli au fil des années, visiblement selon la volonté de Dieu. Cette aventure se poursuit dans le cœur des pèlerins qui accueille le message du Petit Roi : vivre le quotidien, comme la Sainte Famille de Nazareth, dans la joie, la confiance et la paix.
La Vierge Marie conduit les pèlerins vers son Fils. Lors de chaque pèlerinage, le sanctuaire propose aux pèlerins, la méditation de la « Petite Couronne ». Il s’agit d’un chapelet en l’honneur de l’enfance de Jésus, dont la promotrice est la Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, Carmélite de Beaune au début du XVIIe siècle. Sur chacun des douze grains, on énonce un mystère de l’Enfance de Jésus, suivi d’un « Je vous salue Marie ». Ainsi, au fil des événements de la « Vie cachée » de Jésus, la Vierge Marie aide le pèlerin à garder, comme elle, tous ces événements dans son cœur, à les méditer et à en vivre. C’est donc elle qui conduit vers son Fils, le Roi du monde, vénéré sous les traits d’un petit enfant.
Un anniversaire à ne pas manquer. Cette année est particulière puisque nous fêtons le dixième anniversaire du sanctuaire. Alors que, en Belgique, beaucoup d’églises et de couvents doivent fermer leurs portes fautes de fidèles et de vocations, ce sanctuaire est un « petit miracle ».Concrètement, nous fêterons cet anniversaire du 13 au 15 août 2021, en présence (notamment le dimanche) de Dom Bernard Lorent, révérend Père Abbé de l’abbaye de Maredsous. Nous aurons également des activités tout au long de l’année, dont la venue de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le 19 décembre 2021, à l’occasion de la neuvaine de Noël.
