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Redécouvrons le passé:
1380 /Catherine de Sienne, la sainte qui a « le plus aimé l’Église »

Notre Histoire avec Marie

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CONCEPTION ET REALISATION

BULKO

1380

Catherine de Sienne, la sainte qui a « le plus aimé l’Église »

Catherine de Sienne, la sainte qui a « le plus aimé l’Église »
L’engagement au service de l’Église et du monde est, pour tout chrétien, une nécessité découlant de sa vocation baptismale. La Toscane sainte Catherine de Sienne (1347-1380), venue voir le pape à Avignon, le manifeste totalement, jusqu’à en recevoir la sainteté. Bel exemple pour chacun, invité à se laisser habiter par la grâce de l’évangélisation.
Frère Norbert-Marie Sonnier, o.p. Dominicain de Rennes
Frère Norbert-Marie Sonnier, o.p.Dominicain de Rennes
La sainteté d’une enfant modeste. Catherine Benincasa est née à Sienne (Toscane, en Italie centrale) le 25 mars 1347, qui était à la fois dimanche des Rameaux et jour de l’Annonciation. Elle en gardera un lien mystique avec le Christ et une dévotion spéciale pour Marie, sa « douce mère ». Elle vient au monde avec une jumelle qui ne lui survivra que quelques jours ; elles sont les 23e et 24e enfants de la famille qui en comptera au final 25. Le père est teinturier, la mère tient la maison que l’on peut encore voir dans le quartier Fontebranda, dans le nord de Sienne. Et déjà se pose la question sur celle qui deviendra sainte Catherine de Sienne : comment cette jeune femme, laïque, illettrée, d’un milieu modeste, en arrivera à être l’interlocuteur des grands du monde de son temps (papes, cardinaux, rois, reines, etc.) ? La réponse tient dans sa sainteté. Catherine a bénéficié très tôt de grâces mystiques, et sa vie est une réponse continue à réaliser la volonté de Dieu, à un point tel que sa volonté et celle de Dieu sont identiques. Pour en arriver là – c’est son enseignement spirituel – pas d’autres voies que de tuer sa volonté propre et son amour propre qui sont un poison et les racines de tous les maux du monde.

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Une relation intime avec le Christ.
Son expérience spirituelle commence par une vision qu’elle aperçoit dans le ciel, au-dessus de l’église des Dominicains à Sienne : le Christ lui apparaît revêtu des ornements pontificaux, avec les apôtres Pierre, Jean et Paul. Catherine est toute jeune, elle a six ans, mais cette vision la marquera à jamais. Dans l’une de ses apparitions, Jésus ôta le cœur de la poitrine de Catherine et mit le sien à sa place. Dans une autre, elle reçut les stigmates. Il paraît qu’à plusieurs reprises au moment de la Communion, l’hostie s’échappait des mains du prêtre pour s’envoler vers Catherine. Sa vie entière fut un miracle. D’une part, sa relation avec le Christ sera une intimité de tous les instants, telle qu’on la décrit dans cette parole du Christ : « Pense à moi, je penserai à toi. » D’autre part, le Christ aux vêtements pontificaux sera l’origine d’un qualificatif pour parler du Pape : le Souverain Pontife sera appelé « le doux Christ sur la terre ». Ainsi, grâce à son engagement pour l’Église, elle sera qualifiée de « sainte qui a sans doute le plus aimé l’Église ».


L’épouse du Christ.
En réponse à cette vision, Catherine fait vœu de virginité et elle se soumet à une ascèse faite de pénitence, de prière et de solitude dans une pièce retirée de la maison paternelle. Mais sa famille, souhaitant la marier, lui impose les tâches ménagères comme dérivatif à ces mortifications. Les relations entre Catherine et ses parents sont particulièrement mauvaises. C’est à ce moment qu’elle fait l’expérience spirituelle de la « cellule intérieure » du cœur, lieu inviolable où, quelles que soient les circonstances extérieures, le Christ est toujours présent. Catherine a toujours manifesté une grande admiration pour les Frères Prêcheurs, fondés par saint Dominique en 1216. Elle demande son admission chez les Mantellate (sorte de tiers-ordre dominicain), une confrérie de femmes, veuves et âgées pour la plupart, qui l’accueillent alors qu’elle a juste 16 ans ! Ses parents ont, en effet, enfin compris et accepté la vocation de leur fille. Revêtue de l’habit blanc et du manteau noir, elle veut vivre les exigences dont ils sont les symboles : pureté et pénitence. Les grâces mystiques abondent jusqu’aux noces mystiques avec son époux, le Christ, en 1368. Jésus lui apparaît et lui remet un anneau, symbole de leur union spirituelle.


Ambassadrice de la paix.
Catherine va honorer les deux dimensions de la vie dominicaine : contemplation et action. Son activité apostolique commence avec le secours aux indigents, les visites aux malades et les soins aux pestiférés. Puis, elle fait montre d’un authentique charisme de réconciliation entre les personnes, les familles, les clans et les cités divisés ; mais aussi pour la réconciliation des pécheurs avec Dieu. Sa mission devient bientôt publique : elle se verra confier des ambassades plus ou moins officielles pour négocier la paix. On peut dire que son champ d’investigation s’élargit de Sienne pour atteindre Florence et Avignon, où siège le Pape. Accompagnée de disciples formant une bella brigata, une famille qui la reconnaît comme leur Mamma, elle sillonne l’Italie et le Sud de la France.
 

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Fidèle au Pape.
L’Église vit alors une période délicate. En raison de l’instabilité de Rome au début du XIVe siècle, le pape français Clément V, élu en 1305, décida de s’installer à Avignon, cité commerciale que la papauté possède depuis 1274. Sept papes se succèdent pendant 70 ans ; la construction du Palais des Papes témoigne de leur installation durable. Cependant, les rumeurs de scandales s’accumulent et les Romains protestent contre cet exil à Avignon, qui n’a pas de légitimité à rester la capitale de la chrétienté. Partant au printemps 1376 rencontrer le pape Grégoire XI à Avignon, Catherine lui fait part de son désir de le voir revenir à Rome, d’où il devrait procéder à la réforme de l’Église en commençant par la tête, c’est-à-dire par les cardinaux, évêques, prélats… et lancer une croisade vers les lieux saints afin de fédérer les différentes factions ennemies en Italie vers un but commun. Malgré l’opposition des cardinaux qui préfèrent Avignon, Grégoire XI part pour Rome dès septembre. Arrivé à Rome en janvier 1377, il meurt l’année suivante. Son successeur, Urbain VI, voit une partie des cardinaux qui l’ont élu se détourner de lui et élire à Avignon un autre pape, Clément VII, en septembre. C’est le début d’un grand schisme qui durera 40 ans, pendant lequel la chrétienté aura deux voire trois papes simultanément ! Catherine prend fait et cause pour Urbain VI, pape légitimement élu.
 

Docteur de l’Église.
Son activité apostolique d’une rare densité ne l’a pas empêchée d’être auteur et reconnue Docteur de l’Église par le pape Paul VI le 3 octobre 1970. Elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d'Avila et avant Thérèse de Lisieux). Pourtant, elle n’a pas eu de formation scolaire ou académique, elle savait à peine lire et a appris à écrire sur le tard. Mais elle n’a eu de cesse de chercher, de questionner, de s’entourer de théologiens confirmés, afin de rendre compte de son expérience spirituelle. Son œuvre se présente sous trois formes. D’une part, la correspondance. Nous avons 378 lettres qu’elle a adressées aux personnes les plus diverses : papes, cardinaux, évêques, rois, reines, religieux, gens de toute condition. Toutes ses lettres commencent par la formule : « Au nom de Jésus crucifié et de la douce Marie. Moi, Catherine, servante … ». Cela indique qu’elle agit pour le Christ et que ses avis sont à recevoir comme l’expression de la volonté divine. D’autre part, Catherine est à l’origine de 26 oraisons, dont certaines en état d’extase. Ce sont ses disciples qui les ont recueillies alors qu’elle priait, visiblement à haute voix. Enfin, il y a le Dialogue, l’œuvre la plus étonnante, qui relate des conversations entre Dieu le Père et Catherine de Sienne ; une synthèse de sa spiritualité qu’elle dicte entre 1377 et 1378.
 

Fin de vie. Catherine de Sienne finit sa vie à Rome, portant sur ses frêles épaules la barque de l’Église. Elle meurt le 29 avril 1380. Son procès en canonisation commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d'Occident. C'est le pape Pie II qui déclare Catherine de Sienne sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul. En 1628, le pape Urbain VIII déplace sa fête au 30 avril. Par ailleurs, il reconnaît à Catherine de Sienne la véracité des stigmates. Le 18 juin 1939, Pie XII déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que saint François d'Assise.  

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Co-patronne de l’Europe.
Le pape saint Jean-Paul II fait de sainte Catherine de Sienne la co-patronne de l’Europe, avec sainte Brigitte de Suède et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, le 1er octobre 1999. À cette occasion, il rappelle l’attitude de sainte Catherine de Sienne en insistant sur plusieurs points, dont son activité apostolique : « Ses lettres se répandirent à travers l’Italie et l’Europe elle-même. En effet, la jeune Siennoise entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes ecclésiaux de son époque. » Ensuite, il parle de son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation : « Désignant le Christ crucifié et la douce Marie aux adversaires, elle montrait que, pour une société qui s'inspirait des valeurs chrétiennes, il ne pouvait jamais y avoir de motif de querelle tellement grave que l'on puisse préférer le recours à la raison des armes plutôt qu'aux armes de la raison. » Et surtout, le Pape évoque son souci de l’évangélisation : « Catherine savait bien que l'on ne pouvait aboutir efficacement… si les esprits n'avaient pas été formés auparavant par la vigueur même de l'Évangile » ; sans oublier son amour indéfectible pour l’Église : « C'était là (dans la recherche passionnée de la communion) l'idéal suprême qui avait inspiré toute sa vie, dépensée sans réserve au service de l'Église. C'est elle-même qui en témoignera devant ses fils spirituels sur son lit de mort : « Tenez pour certain, mes très chers, que j'ai donné ma vie pour la sainte Église ». »
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que Frère Norbert-Marie Sonnier a faites le samedi 28 octobre 2017.

Engagement

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Formation

Pourquoi est-il si compliqué de comprendre la laïcité ?
Découvrez la réponse de Paul Airiau. 

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Prière

Je prie la prière mariale
de sainte Catherine de Sienne pour le Pape.

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