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Redécouvrons le passé:
1226 /Saint François d’Assise, le Poverello ami de toute la Création

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1226

Saint François d’Assise, le Poverello ami de toute la Création

Saint François d’Assise, le Poverello ami de toute la Création
Qui est François d’Assise (1182-1226), ce saint vénéré comme l’un des disciples de Jésus qui a radicalement pratiqué son Évangile, et qui reste l’un des personnages préférés des chrétiens ? Fondateur de la famille franciscaine basée sur des valeurs de pauvreté, de charité et d’humilité, François mourra à l’âge de 44 ans. Une vie relativement courte mais qui a décidément marqué l’histoire, l’Église et la conscience occidentale.
Frère Luc Mathieu, ofm Prêtre et théologien, spécialiste de la spiritualité franciscaine
Frère Luc Mathieu, ofmPrêtre et théologien, spécialiste de la spiritualité franciscaine
Sa jeunesse. François est né en Italie, à Assise (province d’Ombrie, à 180 km au nord de Rome), fils de Pietro di Bernardone, bourgeois d’une commune qui allait bientôt s’émanciper, riche marchand qui fréquentait les marchés et les foires d’Italie du Nord, de France et de Flandre, et d’une mère probablement d’origine provençale ou française. D’abord baptisé Giovanni (Jean), il prend le nom de Francesco (François) en souvenir de notre pays, qui rappelle à son père des souvenirs de prospérité. Pour nous Français, François est le contemporain du règne de Philippe Auguste, roi de France de 1180 à 1223. Dans l’Église, il est partiellement le contemporain du grand Pape Innocent III, couronné en 1198 et mort en 1216. Toute la jeunesse de François fut marquée par les rivalités entre Pape et Empereur et par le mouvement d’émancipation communale, déjà commencé dans le Nord de l’Europe, mais qui atteignait maintenant Assise. Ce mouvement signifiait la fin de la féodalité comme modèle unique de société.

Une jeunesse guerrière. François a 16 ans quand sa ville se soulève contre les nobles, vassaux de l’Empereur. Il a 18 ans quand Assise se proclame commune libre, il participe aux combats, à la démolition de la forteresse (« la Rocca »), et à la construction d’une enceinte fortifiée pour la ville. Il a 20 ans quand la ville d’Assise déclare la guerre à sa rivale Pérouse, cité pontificale. Il est fait prisonnier et passe deux ans en captivité dans les geôles de Pérouse, mais malade, il est libéré. En 1205, dans l’espoir d’accomplir de hauts faits militaires (il est un lecteur passionné de romans de chevalerie) il s’équipe richement et veut rejoindre Gauthier de Brienne, mercenaire du Pape, pour une expédition dans les Pouilles, au sud de l’Italie.

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Processus de conversion, à partir de 1205. À peine arrivé à Spolète, à quelques kilomètres d’Assise, il fait un songe qui l’invite à renoncer à la gloire des armes pour servir le Christ. Retour à Assise, et commencement d’un lent processus de conversion dont voici les étapes : prière assidue et recherche de la solitude ; amour pour les pauvres et fréquentation des lépreux, les exclus par excellence. François lui-même, dans son Testament, date sa conversion à la fréquentation des lépreux : « J’exerçais la miséricorde à leur égard, puis j’attendis peu et je sortis du siècle... » Il quitte en effet le monde en se retirant dans la chapelle Saint-Damien dans les environs d’Assise, où il jouit d’une vision : le Christ peint au-dessus de l’autel s’anime et lui parle : « François, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines... » Cet événement est pour François une expérience décisive conjuguée avec l’expérience du Christ souffrant dans les pauvres et les exclus. Ayant entendu la voix du Crucifié, il croit tout d’abord qu’il reçoit du Christ l’ordre de rebâtir la vieille chapelle Saint-Damien, et il se fait maçon. Mais son Père lui réclame l’argent qu’il avait pris pour cet ouvrage et François est cité au tribunal de l’évêque au printemps 1206. Là, devant sa famille et les amis de son père, il se dépouille de tout, y compris de ses vêtements, et proclame : « Désormais je ne dirai plus mon père Pierre Bernardone, mais Notre Père des Cieux...! » L’évêque recouvre sa nudité avec son manteau : symboliquement, c’est l’Église qui prend François sous sa protection. Renonçant à son père terrestre, à la recherche de son Père céleste, il part dans la campagne et mène quelque temps une vie d’ermite et de pénitent. Très vite, il y ajoute la prédication populaire de l’Évangile, rejoint par quelques compagnons, ses camarades d’enfance de la cité d’Assise et quelques jeunes du voisinage. Alors qu’il cherche dans l’Évangile une indication sur sa vocation, après avoir restauré plusieurs chapelles, il tombe sur le texte de l’envoi des disciples en Mission (Évangile de la fête de Saint Matthias), et avec ses compagnons, décide d’appliquer à la lettre ce qui est dit dans ce texte : une vie de prédicateur itinérant, pratiquant une pauvreté radicale.

La fondation d’une nouvelle famille religieuse. Dès que François a réuni quelques compagnons, il se soucie de faire approuver son mouvement par le Pape. Cela lui semble indispensable pour se démarquer de tous les mouvements de laïcs qui prétendent faire un retour à l’Évangile, tout en critiquant très vivement l’Église cléricale de ce temps... Le pape Innocent III accepte d’autant plus facilement qu’il avait vu saint François en songe soutenir la basilique Saint-Jean de Latran. Le succès de la nouvelle « Fraternité évangélique » est foudroyant. François donne le nom de « Frères Mineurs » à ses Frères pour souligner l’humilité qu’ils visent. En 1217, on compte déjà près de 5 000 Frères. Ils seront plus de 35 000 à la fin du XIIIe siècle, présents dans toute l'Europe occidentale, jusqu'aux pays scandinaves et dans le pourtour de la Méditerranée. Une branche féminine, l’Ordre des Pauvres dames (les futures Clarisses), démarre dès 1212 avec Claire Offreduccio.
 

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La vie en « fraternité ».
François a établi sa famille religieuse non pas comme un Ordre monastique, mais comme une « fraternité ». Il a résisté avec vigueur aux ecclésiastiques qui auraient bien voulu faire entrer son mouvement dans les catégories canoniques existantes. Il inventa pour cela un nouveau vocabulaire pour les dénominations des divers services de la Fraternité. Ses compagnons sont tous « frères », qu’ils soient prêtres ou laïcs. Ce culte de l’humilité est lié à la pauvreté ; ainsi, dans la Première Règle qu’il écrivit avec ses Frères, on trouve cette curieuse admonition : « Tous les Frères s’appliqueront à suivre l’humilité de notre Seigneur Jésus-Christ... Ils doivent se réjouir quand ils se trouvent parmi des gens de basse condition et méprisés, des pauvres, des infirmes, des malades et des lépreux et des mendiants des rues... » (1e Règle 9, 1, 3). François se fait alors connaître sous le nom affectueux  de « Poverello d’Assise », le « Petit Pauvre ».
 

François en Orient : la rencontre du Sultan. En 1219, François part pour l’Orient, dans l’idée de risquer le martyre, de visiter les lieux saints, d’être présent auprès des « croisés ». Mais en fait il est vite déçu par l’attitude guerrière et l’absence de références évangéliques de l’armée des chrétiens, et il conçoit le projet fou d’annoncer l’Évangile au Sultan. Il réussit à rencontrer près de Damiette le Sultan d’Égypte, Melek-el-Kamil, un Mamelouk humaniste, soucieux de comprendre ses adversaires. François l’aborde en toute simplicité et réussit à revenir sain et sauf d’une aventure qui aurait dû lui coûter la vie. Si rocambolesque que paraisse cet épisode, il est parfaitement attesté au plan historique, dans les biographies de François et, en dehors de l’Ordre franciscain, dans les chroniques contemporaines de l’événement. Cette rencontre pacifique avec l’ennemi des chrétiens marque un changement décisif dans l’attitude de la chrétienté vis-à-vis des infidèles (l’époque de la fin des croisades est proche). François d’Assise souhaite désormais annoncer l’Évangile et la fraternité même aux infidèles. Il envoie ses fils relancer la mission de l’Église auprès des Sarrasins, recommandant aux Frères mineurs d’être humbles et soumis à tous et de voir en tout homme un frère.

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François, le Mystique. Aux yeux de ses compagnons et de ses contemporains, François apparaît comme un homme de prière. D’une prière à la fois traditionnelle et rénovée, fondée sur l’Écriture Sainte et sur la Liturgie, mais aussi, prière de familiarité avec Dieu, de simplicité, d’émerveillement, d’action de grâces émue. Il contemple sans cesse le Mystère du Christ, l’amour de Dieu manifesté dans la création et surtout dans le Salut. La Passion de Jésus est contemplée comme la preuve suprême de l’amour et de la bonté de Dieu pour les pécheurs. François accède à une compassion telle que son corps sera marqué des stigmates du Christ. Il est le premier stigmatisé connu dans l’histoire, mais surtout le seul que l’Église glorifiera comme tel, au point d’établir une fête liturgique de la stigmatisation de François d’Assise (fixée au 17 septembre). Cet événement mystique se produisit en 1224, durant une retraite qu’il fit pour la fête de l’Exaltation de la Croix, dans l’ermitage du Mont Alverne (Toscane). Son amour pour le Christ s’exprime également à travers une dévotion particulière envers la Vierge Marie, pour laquelle il écrit des prières de salutation. Il a aussi laissé son empreinte par la création des crèches de Noël (à Greccio, dans le nord du Latium, en 1223). Enfin, son amour pour la nature a eu une influence considérable : il est devenu le saint patron des louveteaux (branche cadette du scoutisme), celui des animaux (Journée mondiale des animaux créée en 1931) et celui des écologistes (proclamation par le pape saint Jean-Paul II le 29 novembre 1979).
     
Quand François meurt le 4 octobre 1226, dépouillé de tout, étendu sur la terre nue, entouré par ses frères qui lui lisent le récit de l’Institution eucharistique, il est déjà considéré comme un saint, et beaucoup sont au courant du miracle des stigmates. À commencer par le Cardinal Hugolin, son ami, futur pape Grégoire IX, qui s’empressa de le canoniser le 16 juillet 1228, 18 mois seulement après la mort de François d’Assise. La rapide expansion de sa famille religieuse contribua, et contribue toujours, à diffuser ses idées et à en imprégner l’Église tout entière.
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que le Frère Luc Mathieu a faites le samedi 13 janvier 2018.

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Que furent les croisades ?
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