La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
La prière pour l’unité de l’Église s’est notamment développée au XIXe siècle dans les milieux anglicans désireux de retrouver la communion avec l’Église catholique. En 1908, le prêtre épiscopalien (anglican américain) Paul Wattson (1863-1940), cofondateur de la Society of the Atonement de Graymoor, d’esprit franciscain, à Garrison, dans l’État de New York, qui était en train d’accomplir une démarche de retour au catholicisme, inaugura une octave de prière allant du 18 janvier (qui était alors la fête de la chaire de saint Pierre) au 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul). L’année suivante, avec l’admission du Père Wattson et de son association dans l’Église catholique, le pape saint Pie X donne officiellement sa bénédiction à la mise en place de cette Octave de prière internationale pour l’unité de l’Église. En 1935, celle-ci est relancée par l’Abbé Paul Couturier qui lui donne le nom de « Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens ». En 1959, c’est le dernier jour de cette Semaine que le pape saint Jean XXIII annonce la convocation du concile Vatican II (1962-1965). Chaque année, l’Église propose un thème et des documents sur lesquels on peut appuyer sa prière et sa réflexion.

Déposition sur la Servante de Dieu Sœur Maddalena Volpato de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Fille de l’Église par Sœur Anna de la Madonna Grande.
« J’étais hospitalisée à l’Hôpital au Lido de Venise (en 1945) : c’est là que j’ai connu Maddalena. C’était par un matin froid de février, vers midi, la Sœur du service (Sœur Angelina) s’approcha de mon lit et me demanda de tenir compagnie à Maddalena, en attendant qu’on lui prépare un lit. C’était une petite Sœur, jeune, souriante, blonde, avec deux yeux couleur d’azur, d’aspect rappelant une fleur, avec un visage rose qui ne donnait aucun signe d’être malade ; elle avait seulement la tête un peu pliée vers la droite. Je ne l’avais jamais vue, jamais connue, mais quand on se rencontre en certains endroits, on fraternise tout de suite. Je compris tout de suite que Maddalena était très réservée dans sa manière de parler, elle a toujours parlé peu. Toutefois, quand elle parlait de sa Congrégation, son visage semblait s’illuminer, elle racontait qu’elles étaient très pauvres, mais qu’elles s’aimaient toutes, que tous devraient s’aimer ainsi, disait-elle. Nous, qui sommes Filles de l’Église, nous devons aimer tous nos frères, spécialement les chrétiens séparés. À l’époque, je ne savais pas ce que cette union des chrétiens voulait dire, mais elle, qui vivait et souffrait pour eux, savait bien ce que cela voulait dire. Pendant quelques jours, je n’eus plus l’occasion de lui parler parce qu’elle était dans une petite pièce voisine. Je passais souvent devant sa porte, mais sans y entrer, parce que je la voyais toujours absorbée en prière, et entrer pour lui parler m’aurait semblé déranger son colloque avec le Seigneur.
Un beau matin des premiers jours de mars, alors que le soleil commençait à réchauffer l’air, toutes les malades ressentirent le besoin de respirer enfin l’air pur et de se réchauffer sous ces lumineux rayons de soleil. Maddalena sortit aussi ; la veille, on l’avait plâtrée (on lui mit une minerve), elle était plâtrée jusqu’à la tête ; il me semble encore la voir : elle tremblait de tout son corps, elle claquait des dents à cause du froid, elle restait là au soleil pour sécher un peu le plâtre, elle n’en pouvait plus, elle était assise à côté de mon lit, et de temps en temps un soupir lui échappait et elle disait : « Pour toi Jésus, pour les âmes, pour les frères, pour l’Église. »
Quelques jours après, la Sœur du Service me dit : « Prie pour la petite sœur qui a une fièvre élevée, elle me fait de la peine, avec ce plâtre, elle n’arrive même plus à respirer ». En cette période de guerre, les médecins aussi étaient rares, on les voyait peu, on ne voyait le professeur qu’une fois par mois. Un jour, le professeur s’étant rapproché de mon lit, j’entendis qu’ils parlaient de Maddalena : « Enlevons le plâtre de cette petite Sœur, ce n’est pas humain de la laisser souffrir ainsi. » Le docteur répondit : « Je ne le vois pas nécessaire, laissons-le-lui encore un peu, c’est une hystérique, elle ne supporte rien, lorsque ce sera vraiment nécessaire, on le lui enlèvera. » Elle resta ainsi de nombreux jours, avec de la fièvre et des difficultés à respirer, elle ne savait pas comment se mettre, enfermée dans cette caisse de plâtre. Mais Maddalena était toujours calme et souriante, elle disait : « Le Seigneur le permet, pour le bien des âmes. » Finalement, ils se décidèrent à lui enlever : elle avait une pleurite très avancée, qui, quand une exploration fut faite, renfermait du pus. Ils ne la soignèrent pas beaucoup pour cela, car, dans ce service, on soignait uniquement les maladies osseuses. Du fait qu’elle avait tendance à se plier vers la droite, ils la mirent en tension, contrainte à l’immobilité avec des poids sur la tête et aux pieds, elle ne pouvait bouger que les bras.
Au-dessus d’elle, il y avait un petit miroir, dont elle se servait pour voir, qui s’approchait de son lit : elle semblait un Crucifix. Quand je la vis ainsi, je n’avais plus aucune parole, je l’ai regardée avec le cœur serré et en souriant elle me dit : « Tout pour l’Église, pour les frères. Tu sais, la souffrance acceptée avec amour a une grande valeur pour l’Église. » Elle me dit ces paroles ainsi, avec le cœur, convaincue que sa souffrance allait porter des fruits pour l’Église, pour les âmes. Je sortis de cette pièce, sans lui avoir dit une parole, les siennes m’avaient pénétrée l’âme, elles m’avaient donné le programme, si je voulais le suivre.
Elle m’accompagna avec son doux regard au travers du miroir, et elle me salua avec la main en souriant. Je n’allais pas souvent la trouver, je m’arrêtais sur le pas de la porte et nous nous saluions ainsi, elle avait continuellement des douleurs.
Durant un an, je la vis souffrir comme un petit ange, calme, sans aucune lamentation. Maddalena souffrait, offrait, priait, et se taisait. Elle souriait toujours comme sa Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qu’elle tenait suspendue au-dessus de son lit. Son mal empirait toujours plus et elle demeurait toujours plus immobile, elle était toute une plaie, de son dos, lorsqu’on la soignait sortait du pus comme d’un robinet.
Combien de douleurs lorsqu’on la bougeait, sa plainte était accompagnée de continuelles prières jaculatoires : « Pour toi Jésus, pour les âmes. » Quand les infirmières la soignaient, on ne pouvait pas passer devant sa chambre, parce qu’il en sortait une odeur qu’on ne pouvait pas respirer. Et une fois les infirmières sorties, elles utilisaient des désinfectants. Maddalena comprenait sa condition et souffrait parce que les Sœurs qui l’assistaient faisaient des efforts pour rester auprès d’elle, et cela aussi était pour elle une souffrance qui aggravait l’autre, mais elle acceptait tout sans lamentation. Je m’arrêtais moins souvent, son état s’aggravait de plus en plus. Elle était réduite à un squelette, seul un léger sourire effleurait quand elle me voyait et, avec la main, elle faisait un signe, comme pour m’indiquer que c’était la volonté de Dieu. Je ne l’avais jamais vue triste, ni impatiente. Maddalena n’a pas beaucoup parlé, mais elle nous a beaucoup enseigné. Elle nous a donné l’exemple de souffrir en silence.
La dernière fois que je l’ai vue, elle était toute préparée comme pour une fête : le Patriarche de Venise (le Cardinal Piazza) devait venir pour recevoir ses vœux (Maddalena était alors encore novice). Je pensais : « Qui peut imaginer la joie de Maddalena ? » Ensuite, je ne la vis plus : en laissant cette terre, Maddalena nous a laissé à nous, malades, l’exemple de souffrir avec résignation tous les désagréments de la vie pour l’Église et pour le Pape. L’odeur nauséabonde qui était restée dans sa chambre se faisait encore sentir une semaine après, et cela bien que sa chambre ait été maintenue fermée pendant tout ce temps avec des fleurs désinfectantes. Simplement à cela, on pouvait penser combien elle avait souffert. »
Témoignage de Sœur Anna de la Madonna Grande, 30 octobre 1967.  

Prière pour la béatification de la Vénérable Marie Oliva Bonaldo du Corps Mystique.
Seigneur Jésus,
glorificateur des humbles,
écoute avec bonté
notre prière qui implore grâce
par l'intervention de ta servante
Marie Oliva du Corps Mystique.
Si tels sont tes desseins,
fais-nous expérimenter
la puissance de son intercession
Nous te le demandons,
par les mérites de Marie,
Mère de l'Église.
Amen.
On prie vivement tous ceux qui ont reçu quelque grâce par l'intercession de la Vénérable de l'écrire à : Les Filles de l'Église - 1 rue Bernadette - 65100 Lourdes.