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Redécouvrons le passé:
1677 /Notre-Dame des Grâces de Lavasina, le « Lourdes Corse »

Notre Histoire avec Marie

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1677

Notre-Dame des Grâces de Lavasina, le « Lourdes Corse »

  Notre-Dame des Grâces de Lavasina, le « Lourdes Corse »
Le sanctuaire de Lavasina, dans la commune de Brando (Haute-Corse), attire, depuis plus de trois siècles, des pèlerins venus de tous les points de l’Île de Beauté. Que viennent-ils y vénérer ? Un tableau représentant la Madone serrant le Divin Enfant dans ses bras : le tableau miraculeux de Notre-Dame des Grâces de Lavasina. Marie, proclamée « Reine de la Corse » le 31 janvier 1735 par une assemblée populaire, y reçut ici officiellement sa couronne en… 1952. Voici donc l’histoire du tableau miraculeux de Notre-Dame des Grâces de Lavasina et de son sanctuaire.
Père Michel Magdeleine Recteur du sanctuaire Notre-Dame de Lavasina, curé de Brando
Père Michel MagdeleineRecteur du sanctuaire Notre-Dame de Lavasina, curé de Brando
Les origines. Il y avait au XVIIe siècle, au lieu-dit Lavasina (ou la Vasina), situé dans la presqu’île du Cap Corse à sept km au nord de Bastia, noyé dans l’azur du ciel et de la mer Tyrrhénienne, une petite chapelle qui appartenait à une famille de négociants en vin, la famille Danese du village de Poretto. Un de leurs débiteurs résidant à Rome, momentanément insolvable, leur envoya une toile représentant une Vierge à l'Enfant, en règlement de sa dette. Or, dans l'emballage du tableau, les Danese trouvèrent également la somme qui leur était due. Considérant ce fait comme un miracle, ils exposèrent la toile dans leur chapelle de Lavasina pour qu'elle y soit honorée.  

Le miracle fondateur
. En 1675, une pieuse tertiaire franciscaine habitant à Bonifacio (Corse-du-Sud), connue sous le nom de Sœur Marie, vivait depuis de longues années affligée d'une contraction de nerfs qui l'avait laissée toute percluse et tenaillée par d'affreuses douleurs. Elle résolut de se rendre à Gênes pour se faire soigner ou, du moins, essayer de soulager ses terribles souffrances. Elle était embarquée sur un voilier, au large des côtes du Cap Corse, tandis qu’une violente tempête contraignit le navire à venir s'abriter dans l'anse de Lavasina. On transporta alors Sœur Marie dans le petit oratoire des Danese, devant l'image de la Vierge. Là, elle fit chanter par des enfants le Salve Regina et demanda à ce qu'on appliqua sur ses jambes paralysées un peu de l'huile de la lampe qui brûlait en permanence devant le tableau. Aussitôt, elle se sentit délivrée de son mal, ses jambes retrouvèrent leur vigueur et elle se leva totalement guérie. Les marins stupéfaits furent témoins de ce miracle et les foules commencèrent bientôt à accourir en pèlerinage dans la petite chapelle.
 

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Le nouveau sanctuaire. L'évêque de Mariana, Mgr Carlo Fabrizio Giustiniani, dont dépendait Lavasina à cette époque, demanda, après enquête, qu'on en dressa procès-verbal et décida la construction d'une église plus vaste, digne du tableau désormais réputé miraculeux. Les grâces obtenues devant cette sainte image étaient si nombreuses que les pèlerins se mirent à invoquer la Madone de Lavasina sous le titre de « Notre Dame des Grâces ». Le nouveau sanctuaire fut inauguré le 7 septembre 1677, et le lendemain 8 septembre on y célébra pour la première fois la fête de la Nativité de la Sainte Vierge. De ce fait, bien que le tableau ne représente pas l'objet de cette fête, le grand pèlerinage annuel en l'honneur de Notre Dame de Lavasina s'est trouvé fixé à cette date.  

Le « miracle de la pluie ».
Près d'un siècle plus tard, en 1779, toute la région de Bastia fut touchée par une terrible sécheresse dont les effets se révélèrent vite catastrophiques pour la population. Plusieurs pèlerinages et une grande procession furent organisés depuis la ville jusqu'au sanctuaire de Notre-Dame des Grâces pour implorer l'intercession de la Madone au pied du tableau miraculeux. Une pluie abondante se mit alors à tomber, mettant aussitôt fin au fléau.
 

La présence franciscaine.
Pendant presque deux siècles, l'administration du sanctuaire fut confiée à des procureurs laïcs tandis que le service spirituel était assuré par des chapelains désignés par l'autorité diocésaine. Cependant, vers 1770, les Frères Mineurs Capucins du Couvent Saint-Barthélemy de Pozzo, village voisin, en assurèrent temporairement  le gardiennage. En 1859, Monseigneur Casanelli d'Istria, évêque d'Ajaccio (Corse-du-Sud), offrit au ministre général des Franciscains de céder à ses religieux la responsabilité du sanctuaire. C'est à eux que l'on doit l’agrandissement et l'embellissement progressif de l'église : allongement de la nef, construction du porche, ajout de deux chapelles latérales, achat de l'actuel maître-autel en marbre, installation d’un grand orgue, revêtement en marbre blanc et rose des murs intérieurs et de la façade ainsi que la construction du couvent attenant. La statue processionnelle, représentant la Vierge et l'Enfant du tableau, fut également réalisée à cette époque, en 1883. En 1896, les Corses du Venezuela offrirent un groupe sculpté en marbre blanc de Carrare, reproduisant encore le tableau miraculeux, qui orne la façade du sanctuaire. En 1903, la loi d'expulsion des congrégations religieuses les contraignit à quitter le sanctuaire. Au bout de 10 ans d’absence, l’évêque d’Ajaccio les y rétablit le 4 octobre 1913.
 

Les « miracles » à Lavasina.
Le sanctuaire de Notre-Dame des Grâces de Lavasina, nous l’avons vu, est né d’un miracle, avec la guérison extraordinaire de Sœur Marie-Agnès de Bonifacio en 1675 et le « miracle de la pluie » en 1779. Mais des guérisons inexplicables se sont produites aussi à une époque beaucoup plus récente et la mémoire s’en est conservée chez les fidèles. Elles sont attestées par de nombreux ex-voto, remontant jusqu’en 1786, exposés dans le couloir du couvent de Lavasina.
Voici deux guérisons dont les faits sont bien attestés.
La première se produisit en 1884 :
Une habitante du village de Luri, dans le Cap Corse, était, depuis de longues années atteinte de cécité. Elle décida un jour de se rendre pieds nus, le deuxième dimanche après l'octave de la fête du 8 septembre, au sanctuaire de Lavasina, afin de demander à Notre Dame des Grâces l'insigne faveur de recouvrer la vue. À son arrivée, elle se fait conduire devant le maître-autel où se trouve le tableau miraculeux et se met en prière avec, nous disent les témoignages, « la confiance de l'aveugle dont nous parle l'Évangile et que le Divin Maître guérit ». Son ardente prière terminée, elle se relève, promène son regard à l'entour et constate qu'elle a recouvré la vue ! De ce jour, elle ne souffrit jamais plus des yeux et, tous les ans, en l'octave de la Nativité de la Très Sainte Vierge, elle revint fidèlement à Lavasina remercier sa divine bienfaitrice.
La seconde guérison est datée du 16 mai 1897 :
Une dame demeurant à L'Île-Rousse (Haute-Corse), tombée gravement malade et paralysée depuis la mort de son mari, ne pouvait plus se déplacer qu'à l'aide de béquilles ou soutenue par d'autres personnes. Se trouvant à toute extrémité, après avoir reçu les sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, elle demanda qu'on la conduise à Lavasina à n'importe quel prix, car c'est là, disait-elle, qu'elle serait guérie par l'intervention de la Madone des Grâces. On donna donc satisfaction à sa requête et on la transporta au célèbre sanctuaire du Cap Corse. Là, elle communia et se sentit aussitôt guérie. Son action de grâces terminée, elle se leva et marcha sans le secours de personne ni de ses béquilles qu'elle déposa dans l'église en ex-voto et comme preuve de sa guérison. Notons enfin la guérison de Julie de Smet, au XXe siècle, mais dont la date et les circonstances restent imprécises. Elle assista aux fêtes du couronnement de Notre-Dame des Grâces de Lavasina, le 18 mai 1952, sur la place Saint-Nicolas de Bastia.  

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L’époque contemporaine.
En 1947, après les années difficiles de la Seconde Guerre mondiale où l'on vit affluer de grandes foules au pied du tableau miraculeux, on éleva en ex-voto pour la libération de la Corse, le grand campanile qui abrite un beau carillon de cinq cloches. Conçu à partir des plans prévus à l’origine pour un phare, on dressa à la place de la lanterne la blanche statue de Notre Dame. Tournée vers la mer, « Stella Maris » accompagne de son regard protecteur les nombreux navires qui croisent au large du Cap Corse.
 

Le couronnement de Notre-Dame de Lavasina.
C’est encore les Franciscains qui prirent l’initiative de demander au Saint-Père, avec l’appui du ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs et de l’évêque d’Ajaccio, Mgr Jean-Baptiste Llosa, la faveur du couronnement de Notre-Dame des Grâces de Lavasina. Le 12 août 1949, la demande était agréée par le pape Pie XII qui, dans son Bref Apostolique, confiait à l’évêque d’Ajaccio : « ...le mandat d’imposer en Notre Nom et par Notre Autorité un diadème d’or à l’image de la Bienheureuse Vierge Marie de la Divine Grâce conservée dans l’église du lieu qu’on appelle Lavasina… ». Quinze jours plus tard, le 27 août 1949, Mgr Llosa vint consacrer solennellement le sanctuaire avant de commencer la grande préparation des fêtes du couronnement. Le 18 mai 1952 enfin, après la messe solennelle célébrée sur la place Saint-Nicolas de Bastia où la sainte image avait été transférée, sous la présidence de Mgr Angelo Roncalli, Nonce Apostolique en France et futur pape Saint-Jean XXIII, et en présence des autorités civiles et militaires, d'un clergé nombreux et d'une foule évaluée à environ 50 000 personnes, le tableau miraculeux de Notre-Dame des Grâces de Lavasina reçut officiellement des mains de Mgr  Llosa, au nom du Saint-Père, les deux couronnes d’or qui ornent depuis lors les chefs sacrés de la Très Sainte Vierge Marie et de l'Enfant-Jésus. À cette occasion fut notamment chanté le Dio vi salvi regina (l’équivalent du Salve Regina latin), considéré comme l’hymne corse depuis le XVIIIe siècle.
 

Lavasina aujourd’hui.
En 1977, à l'occasion du tricentenaire du sanctuaire et du pèlerinage, le tableau miraculeux, dont les couleurs s'étaient au fil du temps considérablement assombries, fut minutieusement restauré. En mai 2002, le cinquantième anniversaire du couronnement de Notre-Dame des Grâces fut solennellement célébré. À cette occasion, le tableau quitta à nouveau le sanctuaire de Lavasina pour la cathédrale Sainte-Marie de Bastia où la messe solennelle fut concélébrée par Mgr Baldelli, Nonce Apostolique en France, et Mgr André Lacrampe, évêque d’Ajaccio. Il regagna son sanctuaire le lendemain matin, porté sur un véhicule fleuri et accompagné en procession par des membres du clergé et de nombreux fidèles. C’est là qu’il reçoit toujours la visite des nombreux pèlerins qui viennent quotidiennement confier à la Mère de la Divine Grâce leurs intentions de prière et leurs remerciements.
La charge du sanctuaire de Lavasina est à nouveau confiée, depuis le départ des Pères Franciscains en 2013, à un prêtre diocésain nommé par l’évêque d’Ajaccio en qualité de recteur. Trois diacres permanents de l’ensemble inter-paroissial de Brando dont le sanctuaire fait partie, participent également à son animation spirituelle. 
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que le Père Michel Magdeleine a faites le samedi 14 juillet 2018.

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Formation

Les miracles de Lourdes sont-ils explicables par la science ?
Je découvre la réponse de Mgr Jacques Perrier.

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des Grâces de Lavasina.

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