L'alliance entre Dieu et les hommes. Comme Dieu est amour, l’Alliance est le thème central des Saintes Écritures : alliance entre l’homme et Dieu, des hommes entre eux, alliance entre l’homme et la femme, entre les parents et les enfants, sans oublier l’alliance avec Noé, l’Ancienne Alliance avec Moïse, la Nouvelle Alliance en Jésus, etc. La grande question est donc toujours celle de notre fidélité à ces alliances que nous contractons, et spécialement à l’Alliance éternelle avec Dieu. C’est ce que le pape saint Jean-Paul II développait il y a 40 ans à Paris : « Le problème de l’absence du Christ n’existe pas. Le problème de son éloignement de l’histoire de l’homme n’existe pas. Le silence de Dieu à l’égard des inquiétudes du cœur et du sort de l’homme n’existe pas. Il n’y a qu’un seul problème qui existe toujours et partout : le problème de notre présence auprès du Christ. De notre permanence dans le Christ. De notre intimité avec la vérité authentique de ses paroles et avec la puissance de son amour. Il n’existe qu’un problème, celui de notre fidélité à l’Alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ! Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, Fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, Fille de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ? »
Nous sommes tous invités à entrer dans cette Alliance nouvelle et éternelle scellée dans le sang du Christ, Alliance qui trouve son modèle définitif et indépassable dans l’union et l’unité des deux Cœurs de Jésus et de Marie, vécues tout au long de leurs vies, notamment dans les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption :
– À l’Annonciation, Marie a dit « oui » à Dieu au nom de toute l’humanité, en réponse au « oui » du Christ venant dans le monde (cf. Hb 10,5 et Ps 39,8).
– Au pied de la Croix et lors du Samedi Saint, Marie a redit son « oui » à la Divine Volonté, en écho au « oui » du Christ à Gethsémani (cf. Lc 22,42).
Par notre consécration aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, nous pouvons ainsi pénétrer cette Alliance entre le Ciel et la Terre, ratifier notre volonté d’y participer, nous y engager devant Dieu et nous mettre au service de Jésus et Marie, à l'image de saint Joseph, premier et modèle des consacrés. Voila l'engagement et les promesses déposées aux pieds du Seigneur et de sa Mère à Montmartre, en ce 15 août exceptionnel, et l'Alliance que nous sommes donc plus que jamais appelés à vivre, avec l'aide de Dieu.
Un programme exceptionnel à Paris. L’Archevêché de Paris en a fait l’événement d’un 15 août exceptionnel avec la consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie & une grande prière pour la France au Sacré-Cœur de Montmartre. Le 13 août au matin, la Vierge a quitté Notre-Dame du Perpétuel Secours pour rejoindre l’église Saint-Sulpice, la plus grande église de Paris, pour la messe prévue à midi avec le Père Jean-Loup Lacroix. Le 13 août dans l’après-midi, la Vierge a atteint le sommet du « M » que Marie a tracé sur la France à travers ces cinq grandes apparitions du XIXe siècle, en rejoignant la Chapelle de la Médaille miraculeuse au 140 rue du Bac, lieu des apparitions de Notre-Dame à sainte Catherine Labouré, en 1830. Le 13 août au soir, après avoir prié avec les Sœurs de la Rue du Bac, une belle nuit de prières a été organisée juste à côté en l’église Saint-Ignace avec le Père Nicolas Rousselot, sj, les jeunes et la communauté jésuite. Le 14 août, une grande procession est partie, avec Mgr Michel Aupetit, de la Chapelle de la Médaille miraculeuse jusqu’au parvis de Notre-Dame de Paris où l’Archevêque de Paris a conduit un chapelet médité, avant de tenir un point presse avec les journalistes et Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale. Le 14 août au soir, la Vierge a été magnifiquement accueillie en la Basilique Notre-Dame des Victoires et sur le parvis sonorisé pour une messe et une grande veillée de prière, avec le Père Antoine d’Augustin. Dans la nuit du 14 au 15 août, 1000 « Je vous salue Marie » ont été priés en la Basilique Notre-Dame des Victoires au cours de la belle « Nuit des 1000 Ave » animée avec ferveur par Marthe-Marie et la Sagesse de Cana !
L'Anneau de Jeanne d'Arc. Surprise durant cette nuit de prière très particulière : 589 ans après sa mort et 100 ans après sa canonisation, Jeanne d’Arc franchit les portes de Paris. Elle l’avait espéré : son Anneau le fait. L'Anneau de Jeanne d’Arc, tellement symbolique de ce lien entre la France et le Ciel, accompagnera de sa présence la consécration et le renouvellement de notre Alliance avec la Sagesse éternelle, à travers sa devise « Jhesu Maria ». Devise qui figurait sur son oriflamme et qui reste à jamais gravée sur son Anneau. Au petit matin, les 1000 roses déposées au pied de Marie sont reprises et portées en procession, avec la Vierge et l'Anneau, jusqu'à Montmartre.
À Pellevoisin. Le grand « M » de Marie s’est conclu les 12 et 13 septembre avec la jonction des deux routes Est et Ouest, à Pellevoisin, au centre du « M de Marie », au cœur de la France. L'arrivée à Pellevoisin a été - comme à Paris - l'occasion d'une consécration du diocèse de Bourges aux Cœurs unis de Jésus et de Marie & d'une grande prière pour la France conduite par Mgr Jérôme Beau, archevêque de Bourges, qui procéda aussi pour la première fois au couronnement solennel de Notre-Dame de Pellevoisin.
Une réponse solennelle. « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Es-tu fidèle à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? » Après 40 ans – un temps biblique – un début de réponse a été apporté en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, pour la solennité de l'Assomption, au milieu de la traversée de la région parisienne par Notre-Dame de France du 10 au 20 août. Dans l'Histoire, confrontés à des épidémies, des crises ou des guerres, les Français ont toujours imploré l'aide de Dieu par des processions et des prières publiques solennelles. Cette réponse fut donnée très solennellement devant le Saint-Sacrement, en présence de Notre-Dame de France et de 70 bannières de saints qui ont marqué notre pays, au milieu de 1000 roses blanches, déposées la veille au pied de Notre-Dame, au cours de « la Nuit des 1000 Ave » en la basilique Notre-Dame des Victoires, dédiée au Cœur Immaculé de Marie, et en présence de l’Anneau de Jeanne d’Arc, symbole de l’Alliance entre le Ciel et la France. Cet événement inoubliable a eu lieu l’année même où nous fêtons les 100 ans de la consécration de la Basilique de Montmartre et les 100 ans de la canonisation de Jeanne d’Arc, en cette fête de l'Assomption pendant laquelle l'Eglise de France fait mémoire du vœu de Louis XIII qui consacra la France « à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à lui ».
Comment expliquer tant de coïncidences ? Mgr Michel Aupetit y a vu la main de Dieu (27'30) : « Quelle joie, frères et sœurs, de nous retrouver ici, dans cette superbe Basilique consacrée au Cœur de Jésus. Aujourd’hui, nous recevons aussi Marie, sa Mère. Et nous souhaitons, tous ensemble, consacrer notre ville et notre diocèse aux Cœurs unis du Christ et de sa Mère. Aujourd’hui, cette coïncidence est magnifique, puisque nous fêtons, vous le savez, les 100 ans de la consécration de cette Basilique, et en même temps, la France fête aussi les 100 ans de la canonisation de Jeanne d’Arc dont l’anneau est ici, présent, arrivé cette nuit à Notre-Dame des Victoires, accompagnant la Sainte Vierge. Oui, nous sommes heureux de cette coïncidence, car nous ne croyons pas aux coïncidences, ni au hasard : nous croyons à la Providence de Dieu qui écrit droit avec des lignes courbes. Il suffit simplement d’ouvrir nos cœurs et nos intelligences à son action. » Et notre réponse a pu être donnée par Marie, avec Marie et en Marie, selon les intuitions de saint Louis-Marie Grignion de Montfort et le grand enseignement « À Jésus par Marie ! » de la tradition spirituelle française, qui a été repris et développé par le Magistère, et qui est aujourd’hui reçu dans le monde entier.