Les 3 propositions pour la semaine de :
Jean-Jacques Pérennès, op Proche de Mgr Claverie
Proposition d'engagement
J’essaie de mieux découvrir et comprendre l’islam
L'islam fait souvent peur en Occident, pour de multiples raisons. Les excès de Daech en Syrie et en Irak nous ont horrifiés, les assassinats commis en France, en Allemagne, et d'autres pays voisins par des islamistes ont contribué à accroître la méfiance de nos concitoyens vis-à-vis de l'islam et des musulmans même en Europe. Ces excès doivent être condamnés et n'ont aucune excuse. Néanmoins, il est dangereux de généraliser, de dire « les musulmans », comme si le monde musulman était homogène. Car les premières victimes de cet extrémisme violent sont les musulmans eux-mêmes, qui, dans leur grande majorité, souhaitent vivre en paix, dans une société de liberté, où il est possible de vivre et de penser autrement. Stigmatiser systématiquement l'islam contribue à rendre plus compliquée l'émergence d'un islam moderne, ouvert à d'autres cultures.
Il peut-être bon donc de commencer par reconnaître que beaucoup d'entre nous ne comprennent pas grand chose à l'islam, comme le souligne le sous-titre de l'excellent petit livre d'Adrien Candiard : Comprendre l'islam : ou plutôt, pourquoi on n'y comprend rien ? (Flammarion, 2016, 128 p.). Le premier pas pour dé-diaboliser l'islam est donc d'essayer de mieux le comprendre. Lire est une chose. Si on en a la possibilité, faire un voyage dans un pays à majorité musulmane (Tunisie, Egypte, Iran) est encore mieux pour découvrir la richesse culturelle de la tradition musulmane.
Une autre porte magnifique est celle de l'amitié : avoir un ami musulman permet très vite de connaître un peu de l'intérieur ce qu'est sa prière, sa vie personnelle, son regard sur Dieu. Certes, nous nous découvrons alors très différents : je ne partagerai pas son admiration pour Muhammad, il comprendra difficilement que la Trinité n'est pas du polythéisme, mais cela fait grandir le respect mutuel. Enfin, il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble, dans la vie de quartier, la vie associative, la vie culturelle. Rire ensemble, faire du théâtre ensemble ne permet plus de dire facilement « ces gens-là... », car l'autre devient alors une personne, avec ses joies et ses peines, ses qualités et aussi ses limites, comme moi.
Quant au mystère de la différence de nos religions, seul Dieu peut la comprendre. Souvenons-nous du passage magnifique du testament de Christian de Chergé, prieur du monastère trappiste de Tibhirine, assassiné en 1994 : « (…) Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste. « Qu'il dise maintenant ce qu'il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec lui Ses enfants de l'Islam tels qu'il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences. Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière pour cette JOIE-là, envers et malgré tout. (…) »
Il peut-être bon donc de commencer par reconnaître que beaucoup d'entre nous ne comprennent pas grand chose à l'islam, comme le souligne le sous-titre de l'excellent petit livre d'Adrien Candiard : Comprendre l'islam : ou plutôt, pourquoi on n'y comprend rien ? (Flammarion, 2016, 128 p.). Le premier pas pour dé-diaboliser l'islam est donc d'essayer de mieux le comprendre. Lire est une chose. Si on en a la possibilité, faire un voyage dans un pays à majorité musulmane (Tunisie, Egypte, Iran) est encore mieux pour découvrir la richesse culturelle de la tradition musulmane.
Une autre porte magnifique est celle de l'amitié : avoir un ami musulman permet très vite de connaître un peu de l'intérieur ce qu'est sa prière, sa vie personnelle, son regard sur Dieu. Certes, nous nous découvrons alors très différents : je ne partagerai pas son admiration pour Muhammad, il comprendra difficilement que la Trinité n'est pas du polythéisme, mais cela fait grandir le respect mutuel. Enfin, il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble, dans la vie de quartier, la vie associative, la vie culturelle. Rire ensemble, faire du théâtre ensemble ne permet plus de dire facilement « ces gens-là... », car l'autre devient alors une personne, avec ses joies et ses peines, ses qualités et aussi ses limites, comme moi.
Quant au mystère de la différence de nos religions, seul Dieu peut la comprendre. Souvenons-nous du passage magnifique du testament de Christian de Chergé, prieur du monastère trappiste de Tibhirine, assassiné en 1994 : « (…) Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste. « Qu'il dise maintenant ce qu'il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec lui Ses enfants de l'Islam tels qu'il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences. Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière pour cette JOIE-là, envers et malgré tout. (…) »
Proposition de formation sur la foi
Le Djihad est-il une réplique légitime aux croisades ?
Non, car le djihad des terroristes est d’une nature très différente des croisades. Il vise à soumettre le monde entier, alors que le motif des croisades a été de rendre à nouveau possible l’accès aux lieux saints chrétiens.
Je me formeProposition de prière
D’une seule voix, unis avec tous nos frères en Christ et nos frères musulmans, récitons la prière pour la béatification des martyrs d’Algérie.
Je prie